"Écrire ne se fait pas dans la langue, comme si elle était maternelle, donnée, mais vers la langue. Écrire n’est peut-être qu’accéder, en s’inventant, à la langue maternelle. Écrire est, à son tour, maternel, pour la langue. Et traduire n’est cela aussi que si traduire accepte le même risque. Sinon traduire est une opération d’application, de conscience bonne ou mauvaise (l’honnêteté, la fidélité, la transparence). Dans la langue. Qui est du tout fait. Alors le traducteur est dans le prêt à penser, le prêt à écrire." (Henri Meschonnic, Poétique du traduire, Paris : Verdier, 1999, p. 459.)
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