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lundi 29 novembre 2010

Parutions (6)

Axel Gasquet, Modesta Suarez (sous la dir. de),  
Ecrivains multilingues et écritures métisses : l'hospitalité des langues,
Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2007.

mardi 23 novembre 2010

Autoportrait (12)

"J'avais été élevée dans une famille très francophile..." (Julia Kristeva)


dimanche 21 novembre 2010

Conférence (3)

À l'orée des citations (9)

« Il est bon de parler plusieurs langues, de nouer des amitiés étrangères, de se créer des souvenirs dans le plus de contrées possibles: c'est échapper, si peu que ce soit, à l'obsession des frontières, pour sa très petite part, à la formation de cette patrie européenne, qui n'est d'ailleurs, comparée à l'étendue du monde, qu'une bien étroite patrie.» (Marguerite Yourcenar, "L'improvisation sur Innsbruck", En pèlerin et en étranger - 1929, Gallimard, 1989)

mardi 9 novembre 2010

Autoportrait (11)

 Nicole Brossard (1943-)

« Peut être que l'auto-traduction est une chose naturelle pour un Québécois. C'est ce qu'on fait quand on traduit notre différence par rapport aux Français de France. Nous passons constamment du français au québécois et vice-versa ; et ce mouvement crée de nouveaux espaces où la langue française peut se renouveler. Je suppose que ce genre de renouvellement arrive également en ce qui concerne le français, l'anglais, l'espagnol ou le portugais au niveau de régions, de pays ou de continents entiers. Le fait d'être isolé de l'Europe… (...)
Le simple fait de savoir que des choses se passent dans une langue, qui ne se passent pas de la même manière, voire n'existent pas dans une autre me fascine. Par exemple, au Vietnam quand la pluie tombe, elle tombe de tant de façons différentes qu'ils ont 15 mots pour exprimer le mot "pluie", de la même façon que les Inuits dans le Nord ont énormément de mots pour qualifier la couleur et la qualité de la neige ou de la glace, parce que pour eux c'est une question de vie ou de mort. » (extrait de l'entretien avec Nicole Brossard : "De la traduction et d'autres sujets pertinents", par Marcella Durand, disponible à l'adresse: http://www.doublechange.com/issue2/brossardfr.htm)

À l'orée des citations (8)

« N’avais-je pas grandi, dans ma langue maternelle, comme un enfant adoptif ? D’adoption en adoption, je croyais naître de la langue même. [...] La bi-langue [...] que toute langue soit bilingue ! [...] Je me retrouvais étranger dans ma langue natale, et toi dans la tienne. [...] La bi-langue sépare, rythme la séparation, alors que toute unité est depuis toujours inhabitée. La bi-langue ! La bi-langue ! Elle-même, un personnage de ce récit, poursuivant sa quête intercontinentale, au-delà de mes traductions. L’étrangère que tu fus, que tu es dans ma langue, sera la même dans la sienne, un peu plus, un peu moins que mon amour pour toi. » (Abdelkebir Khatibi (1983) Amour Bilingue, Casablanca, Ediff, 1992, p. 11, 92, 109).